Publiée dans le journal Occupational and Environmental Medicine, une étude de la Fondation d’entreprise MGEN pour la Santé Publique (FESP) en collaboration avec l’équipe CONSTANCES de l’Unité « Cohortes Epidémiologiques en Population » (UMS 11 – Inserm, Universités Paris Cité, Paris Saclay, Versailles Saint-Quentin) permet d’objectiver l’évolution de la santé mentale des enseignants en France sur la période 2012-2022, une période marquée par des crises majeures pour l’école, d’ordre sécuritaire (attentats terroristes) et sanitaire (pandémie).
A partir de données longitudinales de la cohorte CONSTANCES relatives à plus de 36 000 salariés dont 15 000 enseignants, cette étude montre une dynamique péjorative de la symptomatologie dépressive des enseignants par comparaison à d’autres salariés pourtant socio-professionnellement proches et suggère une accélération lors de la pandémie de COVID-19. L’insatisfaction au travail, quant à elle, suit une évolution propre : moindre en début de suivi, elle a augmenté plus vite chez les enseignants puis a diminué en parallèle de l’atténuation de la pandémie.
Les résultats mettent en lumière un renforcement des besoins en soutien psychologique d’une population de professionnels au rôle sociétal clé et l’intérêt à agir en amont pour promouvoir globalement leur santé mentale. Notre étude appelle d’autres analyses afin de cibler les leviers d’amélioration prioritaires.
Cette étude fera l’objet d’une communication orale lors du congrès 2025 de la SFSP sur le thème « Santé mentale publique » (5-7 novembre 2025 Lille).